Comme la plupart des jeux ici présents, il s'agit là encore de se choisir ( ou de s'imposer ! ) un thème, mais ici, le but est d'écrire un dialogue sur ce sujet. Celui-ci peut-être court, à rallonge, drôle ou dramatique, il ne tient qu'à vous de faire vivre des personnages uniquement à travers leurs mots !

Vous commencez à avoir l'habitude, voici nos créations, à titre d'exemples et aussi pour le plaisir…

Bonne lecture et surtout, bonne écriture !

Ami

― … hé !

― Quoi ?!

― Toi ! Tu veux être mon meilleur ami ?

― Non. Je te connais pas.

― … Juste mon ami alors ?

― Non !

― D'accord ! On joues à quoi ? C'est à toi le camion ? T'as quel âge ? Dis, tu aimes bien les chiens ? Ils sont où tes parents ?

Tu peux me laisser la balançoire ? Hé ! Tu m'écoutes ?!

― …

― Comment tu t'appelles ?

― … Théo.

~ K. 

*

― Regarde-les, chéri.

― Je les vois.

― Ils sont tellement beaux. Ça me rappelle mes jeunes années, quand je vivais de marelle et de cordes à sauter. Tous les jours

je me rendais dans la cabane au bout du quartier. Tu t'en souviens, avec ses planches branlantes et le petit drapeau bleu qu'on

avait accroché à son sommet ?

― Oh oui, je m'en souviens. Nous n'étions que de simples gosses à cet instant. Encore trop innocents pour comprendre et

assimiler le concept de l'amour.

― Des copains qui croyaient le rester jusqu'à la fin. Oh oui... L'amitié est tellement précieuse. Les enfants ne devraient jamais

s'en séparer. Tout comme ceux qui la répandent.

― Laisse-moi te raconter une histoire, veux-tu ? L'histoire d'un gosse qui était tellement sûr de ses rêves qu'il ne laissait

jamais les malheurs du monde le bouleverser. Il n'était ni riche ni pauvre, ni ignare ni surdoué, ni crétin ni illuminé. Un gosse

normal , mais qui rêvait.

― Tu me parles de toi, mon cœur, non ?

― Peut-être bien, peut-être bien. Chaque matin ce petit garçon pas plus haut que ma jambe se rendait à l'école pour y

trouver Maxime, son meilleur ami. Avec lui, il envisageait toutes les conneries envisageables, et les faisait le jour suivant. Il

s'amusait, rêvait, se prenait des claques mais ça ne l'empêchait pas de s'amuser ni de rêver avec Maxime. Un pote qui était

l'égal d'un grand frère, tu vois. Irremplaçable, incroyable, fabuleux, être de chair qu'il croyait capable de tout. Son modèle. Il

le croisait tous les jours et tous les jours ils s'inventaient de nouvelles conneries. Sauf qu'un matin, tout se brisa. Le monde du

petit garçon fut noyé sous les flots opaques de la réalité. Son avenir lui parut dénué de sens, détruit, mort, à l'abandon.

― Mon dieu, que s'est-il passé ?

― Il a appris qu'il n'y avait jamais eu de meilleur ami dans ce monde, ma chérie. Sauf ceux qui peuplent tes rêves. Ceux-là,

tous, ils disparaissent. Et Maxime, lui, avait subitement et totalement disparu.

~ D.B.